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Les dangers liés aux nanoparticules
Les dangers liés aux nanoparticules
Les propriétés des nanomatériaux offrent de multiples perspectives aux secteurs de la recherche et de l’industrie.
Des questions se posent cependant sur la possible toxicité de ces matières,
et sur les actions de prévention et de protection à mettre en œuvre
pour garantir la sécurité des salariés qui y sont exposés.
Qu’est-ce qu’un nanomatériau ? « Nano » vient du grec « nannos » signifiant « nain ».
1 nanomètre est 1000 fois plus fin que l’épaisseur d’un cheveu.
Un nanomatériau est un matériau dont au moins une dimension (longueur, diamètre, épaisseur)
est comprise entre 1 et 100 nanomètres.
Ce matériau peut être naturel, pourrez être accidentelle ou manufacturé.
Où les trouve-t-on ?
Les nanomatériaux sont déjà présents dans notre environnement.
Ils peuvent être produits de façon intentionnelle (nanomatériaux manufacturés)
ou non intentionnelle (générés par certains procédés thermiques et mécaniques).
Les caractéristiques inédites de ces matériaux ouvrent de nouvelles perspectives
dans de nombreux secteurs d’activité : agroalimentaire (emballage, marquage, traçabilité…)
chimie et matériaux (peinture, revêtement, céramiques, plastiques…)
cosmétique (crème solaire, produits de maquillage…)
électronique (processeurs…) énergie (batterie, cellule photovoltaïque…)
médecine, pharmacie, biologie (administration de médicaments, imagerie médicale…)
transport (pneu, pot catalytique…)
Au poste de travail :
Dans le cadre professionnel, deux types d’exposition sont possibles :
– l’une, liée à des procédés dont la finalité n’est pas la production de nanomatériaux mais qui en génère.
– l’autre, liée à la production et à l’utilisation intentionnelle de nanomatériaux.
A proximité du poste de travail : Toute émission de nanomatériaux peut contaminer son environnement.
Les nanomatériaux ont une grande capacité de diffusion et de persistance ;
ils se dispersent facilement dans l’atmosphère, et se déposent et s’accumulent sur les surfaces et les appareils.
Quels sont les dangers de ces nanomatériaux?
Les imformations sur les effets sur la santé des nanomatériaux sont encore très parcellaires.
Leurs toxicités dépendent de multiples paramètres :
composition chimique, taille, surface, forme, solubilité, etc.
Chaque nanomatériau possède un profil toxicologique qui lui est propre.
Les études expérimentales suggèrent :
– que l’exposition aux nanomatériaux se fait essentiellement par inhalation,
– que les matériaux de dimensions nanométriques présentent une toxicité plus grande
que les objets de taille supérieure et de même nature chimique,
– la possibilité d’effets respiratoires, cardiovasculaires ou neurologiques.
Compte tenu de leur taille, les nanomatériaux inhalés ou ingérés seraient capables de franchir les barrières biologiques (nasale, bronchique, alvéolaire…) et de migrer vers différents sites de l’organisme.
Que dit la règlementation ?
1.Code du travail :
les nanomatériaux sont des agents chimiques, ils sont donc soumis à la réglementation concernant la prévention du risque chimique.
2.Code de l’environnement : le Code de l’environnement impose une déclaration pour la fabrication, l’importation ou la mise sur le marché de substances à l’état nanoparticulaire ou de matériaux susceptibles d’en rejeter.
Quelle démarche de prévention adopter ?
1 – Identifier le danger Il est nécessaire d’identifier et d’inventorier, de façon la plus exhaustive possible, l’ensemble des nanomatériaux qui sont utilisés ou des tâches susceptibles de générer des nanomatériaux (cf. brochure INRS « Aide au repérage des nanomatériaux »).
2 – Evaluer l’exposition Une évaluation qualitative permet de prioriser les actions de prévention, en collectant des données pour chaque poste de travail : – procédés de synthèse ou d’utilisation et modes opératoires mis en oeuvre,
– état dans lequel se trouvent les nanomatériaux manipulés : poudre, suspension liquide, incorporés dans une matrice, etc
– quantité manipulée, durée et fréquence des opérations,
– voies d’exposition des opérateurs : inhalation, ingestion, contact cutané,
-nombre de personnes exposées et fréquence de leur exposition,
– mesures de prévention et de protection existantes.
3 – Mettre en place des mesures de prévention appropriées Toutes les consignes applicables aux substances et produits chimiques dangereux, s’appliquent : Substituer / agir sur le procédé Travailler en vase clos Limiter les quantités de nano-matériaux utilisés et privilégier la forme non pulvérulente (liquide, gels, pastilles) Limiter les opérations les plus exposantes (fractionnement, transvasement)
Capter les polluants à la source Filtrer l’air avant rejet à l’extérieur des locaux Délimiter les zones de travail aux seuls salariés concernés Nettoyer régulièrement les équipements et machine,
à l’aide de linges humides et d’un aspirateur à filtre « absolu », et traiter les déchets de nanomatériaux comme des déchets dangereux Stocker les produits dans des contenants totalement étanches,
dans des espaces bien ventilés et à l’abri de sources de chaleur Utiliser des équipements de protection individuelle :
protection respiratoire, combinaison, gants jetables, lunettes à protection latérale,
couvre chaussure Pour mer / informer les utilisateurs, au poste de travail, sur les dangers et les risques,
les moyens de prévention et leur utilisation Signaliser les zones d’utilisation/d’émission Pour aller plus loin :
Site « Nanotechnologies et santé » du CNRS,
Ce qu'il faut retenir ! LIEN
« Ce qu’il faut retenir » de l’INRS NANOSANTE.NET >
REVUE DE PRESSE Source : Présanse
– Prévention Santé Sud-Est Date de parution : 14/08/2015
Pour en savoir plus : Ici
José Bové s'est fait remarquer dans les médias ces dernières semaines à l'occasion de la parution de son ouvrage "L'alimentation en otage".
Il dénonce les nanoparticules présentes notamment dans les M&M's
et les chewing-gums. Zoom sur la nanotechnologie présente dans l'alimentation et sur ses risques.
Affaire à suivre, je vous donnerai les codes des produits dès que je pourrai les avoir en mains !
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